Le diplomate a noté que les groupes Ahrar al-Sham et Jaysh al-Islam "sont étroitement liés à des organisations terroristes, en premier lieu à Daech et à Al-Qaïda; ils leur fournissent et reçoivent de ces dernières un soutien financier, logistique et militaire".
La Russie a entamé l'élaboration de cette requête au Conseil de sécurité de l'Onu il y a plusieurs mois, mais avait décidé de suspendre sa promotion suite à une nouvelle série de pourparlers de paix sur la Syrie.
"Actuellement, dans des conditions de violations persistantes du cessez-le-feu en Syrie de la part des groupes Ahrar al-Sham et Jaysh al-Islam, la partie russe a pris la décision de relancer notre requête visant à intégrer ces organisations à la liste des sanctions à l'égard de l'EI et d'Al-Qaïda", poursuit la déclaration du diplomate.
Le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, avait auparavant déclaré que certains indices portaient à croire que le Front al-Nosra "essaie de se camoufler sous de nouveaux noms s'alliant avec de petits groupes ne figurant pas sur les listes des organisations terroristes, en tentant ainsi d'échapper les représailles".
La Syrie est le théâtre d'un conflit armé depuis mars 2011. Selon l'Onu, dont les dernières statistiques remontent à 18 mois faute de données, cette guerre a déjà fait plus de 250.000 morts et poussé des millions de personnes à l'exil.
En 2014, le groupe djihadiste Daech a commencé à intensifier son activité dans la région du Proche-Orient en cherchant à créer un califat sur les territoires irakiens et syriens tombés sous son contrôle. Selon les données de la CIA, près de 30.000 personnes venant de 80 pays du monde combattent aujourd'hui dans les rangs du groupe Daech.