Réfugiés: trois mythes qui ont la vie dure

© AFP 2024 Bulent Kilicun complexe pour réfugiés syriens
un complexe pour réfugiés syriens - Sputnik Afrique
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Les débats sur les réfugiés en provenance de Syrie reposent parfois sur des mythes, des simplifications et des idées fausses. Pour trouver des solutions appropriées et aider les gens devenus réfugiés, il importe de venir à bout des mythes sur la crise migratoire.

Le quotidien norvégien Aftenposten a publié un article d'Emil André Erstad, homme politique et chef de file des jeunes démocrates chrétiens, qui tente de dissiper les trois principaux mythes sur les réfugiés. 

Selon M.Erstad, le mythe numéro un veut que les réfugiés vivent dans des camps de réfugiés. Chaque fois que les médias écrivent ou parlent des réfugiés syriens habitant dans des pays voisins de la Syrie, l'accent est le plus souvent mis sur ces camps. On trouve la même chose dans des commentaires et éditoriaux. 

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Chaque fois qu'une délégation d'hommes politiques norvégiens se rend dans des pays voisins (du pays en proie à un conflit) nous voyons des camps de réfugiés immenses avec des rangées de tentes, à l'instar du camp de Zaatari en Jordanie abritant plusieurs dizaines de milliers de réfugiés. 

Emil André Erstad signale cependant que la majorité écrasante des réfugiés syriens dans les pays voisins de la Syrie ne vivent pas dans des camps. Sur près de 5 millions de Syriens ayant fui leur patrie, plus de 4 millions habitent dans des villes et localités d'un pays d'accueil parmi les Libanais, les Jordaniens et les Turcs. 

Pour les organisations humanitaires internationales, il est plus facile d'aider les résidents des camps où il y a des écoles, de l'assistance médicale et de la nourriture que les réfugiés vivant parmi les Libanais dans un quartier de Beyrouth. 

Bien que la plupart des réfugiés ne vivent pas dans les camps, ces derniers reçoivent le gros de l'assistance accordée par la communauté internationale. 

Un autre mythe démonté par M.Erstad est que les sommes dépensées pour l'accueil des réfugiés en Norvège sont largement supérieures au montant de l'assistance accordée aux réfugiés là où ils vivent.  

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Selon lui, la première ministre de Norvège Erna Solberg se trompe profondément quand elle affirme qu'accueillir un réfugié en Norvège coûte autant qu'aider 20 réfugiés en Jordanie. 

Il va de soi que pour la plupart des réfugiés, il serait mieux de recevoir l'aide le plus près possible de leur pays. Mais affirmer que cela revient 20 fois moins cher consiste à fausser la réalité. 

Enfin, écrit Emil André Erstad, il est erroné de croire qu'en accueillant autant de réfugiés conformément aux quotas, la Norvège invite tous les demandeurs d'asile.  

Les déclarations en ce sens faites, notamment, par le ministre norvégien des Affaires étrangères Borge Brende, sont une simplification banale qui ne prend pas en considération tous les aspects de la situation. 

Le signal le plus important donné aux Syriens devenus réfugiés consiste dans ce qui suit: les voies légales conduisant en Europe et dans d'autres pays en toute sécurité ne sont accessibles qu’à une infime minorité de migrants. 

 

 

 

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