Près de 400.000 réfugiés syriens vivent dans des centres d'accueil à l'est du Liban. La majorité d'entre eux gagne leur vie en travaillant dans les champs, l'est du Liban étant réputée pour être la région la plus fertile du pays. C'est ici que la majorité des produits agricoles que la population locale achète est cultivée.
Des hommes et des femmes travaillent avec des pelles, des râteaux et des couteaux du matin jusqu'au soir. Au mieux, ils gagnent 20.000 livres libanaises, soit 13 dollars (11.5 euros) par jour.
Le refugié Muhammed Ibrahim, âgé de 27 ans, vit dans une tente avec sa femme et son enfant. La guerre en Syrie a contraint sa famille à quitter leurs maisons pour sauver leurs vies.
"Nous sommes ici depuis deux ans et demi. Un an après le début de la guerre en Syrie, les affrontements militaires ont atteint notre région. Nous l'avons quittée et nous sommes venus ici. Je faisais des études là-bas, mais actuellement je n'ai pas de possibilité de retourner à l'institut. C'est pour cela que j'ai décidé de continuer mes études ici, à Zahlah. Je travaille, je fais mes études, je nourris ma famille. Nous nous sommes enregistrés auprès de l'Onu et nous recevons de l'aide", a raconté Muhammed.
Il gagne 500.000 livres libanaises ou environ 300 dollars par mois (265 euros) et poursuit ses études à l'université malgré le manque catastrophique de moyens et de manuels.
Le petit Mustapha, 10 ans, a pour sa part raconté à l'agence Sputnik qu'il désirait aller à l'école mais ne pouvait pas car il devait travailler toute la journée.
"Je m'appelle Mustapha, j'ai 10 ans. Je plante et je cultive des oignons et je gagne 8.000 livres pour quatre heures de travail. Je travaille deux fois quatre heures. Je travaille au lieu d'aller à l'école.", explique-t-il.
"Je ne veux pas travailler, je veux aller à l'école. Mais je suis obligé de travailler", s'est-il plaint.
Selon des données officielles, le nombre de réfugiés syriens au Liban a atteint 1.100.000. Ce nombre peut continuer à augmenter malgré le fait que certaines organisations internationales restreignent leurs dépenses pour l'aide humanitaire.