La session extraordinaire du conseil municipal convoquée par M. Estrosi a suscité une volée de critiques de l'opposition municipale, qui a accusé le maire de "mensonges" et de "populisme".
Selon M. Estrosi (élu à la mairie en 2008), le projet a été initié sous le mandat de son prédécesseur de droite Jacques Peyrat en 2002 et "aucune autorisation n'a été accordée à ce lieu de culte".
Le propriétaire du bâtiment — le ministre saoudien des Affaires islamiques Cheikh Saleh ben Abdel Aziz Al-Cheikh — "prône la charia et a annoncé qu'il fallait détruire toutes les églises de la péninsule panarabique", a déclaré le maire de Nice.
"Nos services de renseignement sont inquiets sur ce lieu de culte", a-t-il ajouté, en faisant état de "fonds étrangers non contrôlés".
Le préfet Adolphe Colrat a récemment donné son feu vert, sous conditions, à l'ouverture de la mosquée de l'Institut En-Nour, dont la construction engagée en juillet 2012 s'est achevée en novembre.
Concrètement, rappelle l'АFР, M. Estrosi demande au représentant de l'État de signer une déclaration d'utilité publique (DUP) pour ouvrir une crèche à la place de la mosquée. Et c'est le refus du préfet de transformer le lieu en crèche que la ville entend attaquer, la seule façon pour elle de contrer juridiquement le projet de mosquée.
Au cours du conseil municipal extraordinaire de lundi, le maire a également obtenu l'autorisation de saisir la cellule de renseignement Tracfin pour contrôler l'origine des fonds finançant la mosquée. Il entend aussi demander au préfet de fermer plusieurs salles de prières à Nice.