"Vous avez cité Antoine Deltour. Je voudrais à mon tour lui dire toute notre solidarité", a affirmé le ministre devant l'Assemblée nationale, en réponse à une question du député Dominique Potier (PS/Meurthe-et-Moselle). "J'ai demandé ce matin à l'ambassadeur de France au Luxembourg et au consulat général de bien vouloir (…) l'aider si nécessaire", a-t-il ajouté.
Pour avoir révélé au grand public les petites affaires des multinationales avec le fisc luxembourgeois en fournissant à la presse quelque 22.000 pages de documents compromettants, le jeune lanceur d’alerte Antoine Deltour pourrait être condamné à 10 ans de prison et plus d'un million d'euros d'amende. Edouard Perrin et Raphaël Halet figurent également parmi les inculpés. Le procès s'ouvre mardi 26 avril au Grand-Duché de Luxembourg.
En novembre 2014, le scandale LuxLeaks a été largement médiatisé. Un groupe de journalistes de Washington a mené une enquête et a révélé que pendant les années 2002-2010, plus de 300 entreprises internationales avaient obtenu des avantages fiscaux de la part du Duché. Une deuxième vague de révélations (surnommée LuxLeaks-2) a suivi en décembre. Les journalistes ont divulgué au monde l'existence de 30 autres sociétés qui bénéficiaient d'allégements fiscaux au Luxembourg.