D'après le Fonds, la croissance des pays du Golfe sera de 1,8% en 2016 contre 3,3% en 2015.
Cette baisse des revenus pétroliers a entraîné des problèmes budgétaires: le déficit public moyen des pays de la région devrait dépasser les 12% en 2016. La plupart ont coupé drastiquement dans leurs dépenses, notamment pour les investissements — les pays du Golfe investissent en général 50% de plus que les autres pays émergents. Ces manœuvres ont permis à l'Arabie saoudite de réduire de 30% (par rapport à 2015) le prix du baril nécessaire pour assurer un équilibre budgétaire: elle a aujourd'hui besoin qu'il se vende à 66,7 dollars. En Iran la barre est fixée à 61,5 dollars le baril, et au Koweit à 52,1 dollars.
Quoi qu'il en soit, compte tenu du niveau réel des prix — qui est encore plus bas — le déficit budgétaire de l'Arabie saoudite devrait atteindre 13% du PIB en 2016, contre 15% en 2015. Riyad a annoncé la semaine dernière un accord visant à obtenir un crédit de 10 milliards de dollars d'un groupe de banques étrangères. Les caisses de l'État pourraient également profiter de l'introduction d'une taxe sur la valeur ajoutée. La recommandation principale du FMI reste toutefois la réduction des dépenses publiques, notamment des salaires des fonctionnaires et des prestations sociales. Pour le moment, seuls l'Iran et l'Algérie ont subi une dévaluation de leur devise (le riyal saoudien reste indexé au dollar américain). Riyad voudrait se débarrasser de sa dépendance envers les cours pétroliers (ressource qui représente 72% de ses revenus budgétaires), et met actuellement en place une stratégie pour atteindre cet objectif.
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