Cette idée a été formulée par le secrétaire d'Etat américain John Kerry lors d'une rencontre avec la rédaction du New York Times.
"Nous avons proposé de tracer une ligne, une ligne absolue, et de dire: vous ne la franchissez pas et nous non plus", a déclaré M. Kerry. Selon lui, les autorités russes sont en train d'étudier cette proposition.
Le secrétaire d'Etat a également souligné que Washington ne resterait pas sans rien faire face aux actions de l'armée syrienne qui frappe l'opposition avec l'appui de l'aviation russe.
En mars dernier, peu avant le retrait de la majeure partie du contingent russe de Syrie, le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov avait évoqué une proposition de ce genre formulée par les autorités américaines. Selon cette proposition, les forces aérospatiales russes devaient chasser les terroristes de Palmyre, tandis que la coalition dirigée par les Etats-Unis se chargerait de libérer la ville de Raqqa considérée comme la "capitale" de l'Etat islamique (Daech). Le ministre avait souligné à l'époque que la Russie ne s'opposait pas à l'idée de délimiter des "zones d'influence" en Syrie afin de poursuivre la lutte contre les terroristes conjointement avec les Américains.
La Russie et les Etats-Unis se sont portés garants de la trêve qui se poursuit en Syrie depuis février. Cependant, le régime de cessez-le-feu ne s'applique pas aux groupes terroristes Front al-Nosra et Daech.