En mars, la section norvégienne du PEN Club a attribué à l'ex-consultant de l'agence de sécurité américaine (NSA), réfugié en Russie, le prix Ossietzky de la liberté d'expression, qui doit être remis le 18 novembre, rapportent les médias européens.
Selon Halvard Helle, avocat norvégien en charge de l'affaire, conformément à la législation nationale et internationale en matière d'extradition, personne ne peut être extradé vers un pays tiers pour des délits à caractère politique.
"Il s'agit d'un standard européen fondamental en vertu duquel on n'extrade pas ceux qui font face à des inculpations politiques", a expliqué l'avocat contacté par Sputnik.
Son cabinet d'avocats met tout en œuvre afin qu'Edward Snowden puisse se rendre en Norvège pour obtenir son prix en toute sécurité, a assuré Me Helle.
L'Américain de 32 ans a été inculpé d'espionnage dans son pays après avoir révélé l'ampleur des programmes de surveillance de la NSA. Le ministère norvégien de la Justice, visé par la procédure, a affirmé ne pas l'avoir reçue pour le moment.
Comme plusieurs fois au cours de ces dernières années, sa candidature a également été proposée pour le prix Nobel de la paix, également décerné en Norvège, qui sera attribué le 7 octobre.
Depuis l'été 2013, Edward Snowden est réfugié en Russie où il a bénéficié d'un asile temporaire avant d'obtenir un permis de séjour pour une durée de trois ans à condition qu'il mette fin à son activité contre les Etats-Unis. Non seulement ce permis lui donne la possibilité de se déplacer partout en Russie, mais aussi de voyager à l'étranger.
En février dernier, M.Snowden a déclaré qu'il accepterait d'être extradé vers les Etats-Unis si les autorités américaines lui garantissaient un procès judiciaire équitable.