Les combattants des forces armées du Kurdistan irakien (Peshmerga) ont indiqué avoir été frappés par des armes chimiques deux fois dans la semaine, indique The Telegraph.
Daech a utilisé du gaz au chlore ou du gaz moutarde, selon l'instructeur militaire britannique Hamish de Bretton Gordon.
"Les terroristes de l'EI ont attaqué les militants de Peshmerga plus de 10 fois au cours de ces six dernières semaines", a rajouté l'instructeur.
De plus, les djihadistes ont à plusieurs reprises fait savoir qu'ils feraient tout leur possible pour empêcher la coalition de prendre Mossoul, a déclaré le chef d'état-major de Peshmerga Srud al-Bazanji.
"Si nous attaquons Mossoul, ils vont certainement utiliser tout ce qu'ils ont à leur disposition", a-t-il indiqué.
Il est connu que l'État Islamique a saisi des quantités significatives du chlore industriel et on pense que les terroristes sont capables de fabriquer du gaz moutarde eux-mêmes. Ils l'ont utilisé sporadiquement lors de leurs campagnes, notamment en Irak, mais ils pourraient être amenés à l'utiliser plus fréquemment maintenant qu'ils perdent du terrain.
Le gaz au chlore ne provoque pas de pertes importantes et le gaz moutarde est notoirement inefficace comme une arme offensive, mais les deux armes chimiques ont un puissant effet psychologique.
Mossoul, deuxième ville irakienne, est le bastion des djihadistes de Daech en Irak depuis l'été 2014. Le ministre irakien de la Défense Khaled al-Obeidi a promis en janvier que la bataille pour la libération de la ville aurait lieu en 2016 et qu'elle serait décisive dans la lutte contre les terroristes.
"Le combat pour Mossoul sera crucial (…) et nous allons devoir être plus agressifs" pour aider les forces irakiennes, a auparavant déclaré le secrétaire américain à la Défense Ashton Carter lors de sa visite à Bagdad.