L'Institut d'études géologiques des Etats-Unis (USGS) a récemment publié ses prévisions relatives au risque de séismes d'origine artificielle. Ces données ont été présentées lors d'une rencontre de la Société sismologique d'Amérique à Reno (Nevada).
Ainsi, dans le centre de l'Oklahoma et le sud du Kansas, la probabilité de séismes d'une magnitude 4,5 et plus est évaluée à 5-12%. Le Texas, l'Arkansas, le Colorado, le Nouveau Mexique, l'Ohio et l'Alabama sont les autres Etats les plus exposés.
L’écrasante majorité des séismes induits est causé par la fracturation hydraulique, technique qui consiste à extraire pétrole et gaz par injection d'eau à haute pression dans des puits très profonds, situés sous les nappes phréatiques.
Les chercheurs ont indiqué qu’un accroissement des secousses sismiques résultant des activités humaines était observé dans le Kansas depuis 2012. En 2014, des séismes de magnitude 4,8 y ont été constatés. L'activité sismique dans cet Etat a baissé de 40 à 50% suite à l'adoption de mesures restrictives concernant la fracturation.
Les chercheurs préviennent que l'infrastructure (notamment les bâtiments et les routes) de la plupart des territoires étudiés n'est pas conçue pour endurer des secousses d’une magnitude supérieure à 5 sur l'échelle de Richter.
En outre, ils se déclarent capables de définir avec une grande précision l'origine artificielle ou naturelle des séismes.