La Russie ne voit pas d'intérêt à réanimer le G8. « Pour la Russie, le format du G8 représente le passé. Nous ne voyons pas de nécessité de le réanimer », a fait savoir Sergueï Riabkov, vice-ministre russe des Affaires étrangères. Une réponse qui il faut le dire a fait plaisir à beaucoup de personnes, en Russie comme à différents endroits du monde.
L'époque du G7 + 1, comme d'ailleurs on nous l'enseignait au lycée français du Maroc, à savoir les pays les plus « développés » qui ont bien voulu accepter un huitième membre, la Russie post-soviétique, « ex-superpuissance devenue puissance régionale pauvre » (je cite les professeurs), n'est plus. Cette époque est fort heureusement complètement dépassée, malgré le refus avoué de certains.
Cette même époque où la Russie, dirigée par une poignée d'oligarques libéraux pro-occidentaux, avait oublié ses intérêts nationaux et se laisser dicter par les élites occidentales. Cette même époque qu'une partie des Occidentaux appellent comme étant l'une des meilleures de la Russie et que l'écrasante majorité des Russes associent à la misère, à l'humiliation et une Russie simplement à genoux.
D'autre part, ce concept associé à juste titre par nombre de personnes comme symbole du néocolonialisme et de l'unipolarité n'a aujourd'hui tout simplement plus sa place. Le monde multipolaire s'impose. L'humanité le ressent. Donc si il y a ceux qui veulent se voir encore au sein d'un club pseudo-« privilégié » pour continuer à penser qu'ils dirigent le monde, personne ne devrait les en empêcher. Après tout, il y a bien des personnes qui s'imaginent être des Napoléon. Au début ça fait évidemment sourire, après ça se soigne. Mais dans notre cas précis, la réalité du nouveau monde soignera tout d'elle-même.
Ni la Russie, ni la Chine, ni les autres membres des BRICS et nombre d'autres pays n'ont plus besoin d'une quelconque recommandation de ce fameux G7 pour avancer. C'est d'ailleurs la raison pour laquelle les membres de ce même G7 s'activent en ce moment pour tenter de faire revenir la Russie au « club ». La Chine ne fait pas partie du groupe (et ne souhaite pas en faire partie), alors autant tenter de faire revenir la Russie. Non merci dit la Russie.
Il faut donc que nos « partenaires » du G7 comprennent une chose: ce concept n'est plus intéressant pour la Russie. Qu'ils comprennent aussi que la Russie a bien d'autres priorités et qu'elle ne souhaite pas faire partie d'un club associée par une large partie de l'humanité comme un ensemble néocolonial représentant les vestiges de l'unipolarité. Niet, ce n'est pas pour nous.
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