Abidin Uslu, chef de la branche régionale du Parti républicain du peuple (CHP) dans la province de Kilis, résident de la ville de Kilis, et témoin du bombardement, affirme, dans un entretien accordé à Sputnik, qu'il ne sait pas les raisons de l'activité soudaine de l'EI, mais il est certain qu'Ankara doit changer sa politique étrangère qui ne peut pas assurer la sécurité des Turcs.
"En ce qui concerne les pourparlers de Genève, il est peu probable qu'ils soient efficaces tels qu'ils se tiennent actuellement. Je ne pense pas que les négociations avec les participants actuelles puissent aider au règlement syrien", a poursuivi M.Uslu.
Quant aux habitants de Kilis, l'interlocuteur de Sputnik, indique qu'ils sont tous paniqués et placent tous leurs espoirs en Dieu.
M.Uslu souligne qu'ils se sont à plusieurs reprises adressés au gouvernement turc et ont tenu des manifestations, mais en vain.
"Personne ne nous écoute, aucune action n'est prise. Les bombes continuent de tomber. Tout le monde s'en fout. Nous semblons condamnés. Nous nous réveillons ainsi tous les jours sous les bombardements", s'est plaint l'interlocuteur.
Auparavant, il s'était avéré que les terroristes de l'Etat islamique s'étaient emparés de cinq nouveaux villages précédemment contrôlés par l'Armée syrienne libre dans le nord de la province d'Alep à proximité de la frontière turco-syrienne.