Le sommeil joue un rôle majeur dans la formation de nos souvenirs. Tandis que nous dormons, notre cerveau continue de fonctionner, même s'il ne reçoit plus d'information depuis les organes sensoriels.
Sur un électroencéphalogramme standard enregistré pendant le sommeil, on distingue des signaux successifs de haute et de basse fréquence qui témoignent d'une activité neuronale intense dans l'hippocampe (zone du cerveau humain responsable de la mémoire, ndlr) et dans le cortex cérébral ("matière grise" responsable des émotions, de la conscience et de la formation de la personnalité, ndlr).
Hippocampus: A neural center located in the limbic system that helps process explicit memories for storage. pic.twitter.com/hQIgOZSrW0
— AP Psychology Review (@Psych_Review) 15 avril 2016
Ainsi, l'hippocampe "transmet" certains souvenirs épisodiques récupérés pendant la journée vers le cortex cérébral qui les transforme par la suite en souvenirs durables, concluent les neurobiologistes.
Pour confirmer leur théorie, les scientifiques ont mené une série de recherches plus approfondies. Grâce à un modèle mathématique ultra-sophistiqué, ils ont réussi à démontrer que l'activité neuronale intense qu'on observe pendant le sommeil lent profond est due à la formation de plusieurs contacts fonctionnels, contacts synaptiques, qui s'établissent entre les neurones du cortex.
Des chercheurs ont réussi à réparer le cortex cérébral d'une souris pour la 1ère fois au mondehttp://t.co/9CImjxifD4 pic.twitter.com/D9RPINpMBv
— Teknosciences (@Teknosciences) 10 mars 2015
Concernant le rôle que joue l'hippocampe dans ce processus, les scientifiques estiment qu'il se limite à une simple "courroie de transmission": l'hippocampe n'assure que le traitement du "signal initial" qui met toute la "machine" en marche, tandis que le cortex "enregistre" les souvenirs ainsi récupérés et les transmet vers le "stockage central" de la mémoire à long terme.