"Le nombre de réfugiés bloqués dans un no man's land (à la frontière syro-jordanienne) est estimé à environ 50.000 par le ministre de l'Information et porte-parole du gouvernement Mohamed Momani", a rapporté l'agence de presse officielle Petra.
"La situation sécuritaire pousse la Jordanie à contrôler de près les réfugiés syriens avant de leur permettre d'entrer, donnant la priorité aux personnes âgées, aux femmes et aux enfants", selon le texte.
Amman avait évalué en janvier à 16.000 le nombre de Syriens bloqués à la frontière, et appelé les organisations internationales à leur venir en aide.
Mais la Jordanie avance des "considérations sécuritaires" pour expliquer la lenteur de l'accueil des Syriens, affirmant craindre que des membres du groupe Etat islamique (EI) ne s'infiltrent parmi les réfugiés, rapporte l'AFP.
Selon l'Onu, la Jordanie accueille plus de 600.000 réfugiés syriens mais les autorités du royaume affirment que ce chiffre se monte à 1,4 million.
Durant les deux premières années du conflit syrien déclenché en 2011, 45 points de passage étaient ouverts sur les 378 km de frontière séparant la Jordanie et la Syrie. Aujourd'hui il n'y en a plus que cinq, dont trois réservés au passage des blessés, et les réfugiés y passent au compte-goutte.
M. Momani a affirmé que "75 secouristes se rendaient quotidiennement dans les campements de réfugiés pour leur apporter de l'aide sous la supervision de différentes organisations".