Selon le professeur de politique internationale et d'économie à l'Université de Sao Paulo, Marcos Cordeiro Pires, la destitution de Dilma Rousseff symbolise un pays divisé.
"Cette situation est provoquée par la guerre hybride qui a commencé au Brésil l'année dernière, ainsi que par l'introduction de groupes étrangers mobilisant la classe moyenne brésilienne en faveur de la destitution", indique Marcos Cordeiro Pires dans une interview accordée à Sputnik.
La députée du Parti des travailleurs Margarida Salomao qualifie le résultat du vote de "grosse déception".
"Je m'attendais à un combat plus difficile, mais cette évolution était prévisible. C'est l'instinct grégaire qui a prévalu, quand des indécis, se rendant compte que le vote penchait en faveur des partisans du coup d'Etat, ont commencé à se joindre à eux", a déclaré la députée.
La présidente brésilienne Dilma Rousseff a été destituée par les députés de la chambre basse brésilienne. Une majorité des deux tiers au minimum était requise (soit 342 voix sur 513 députés) pour que la procédure d'impeachment passe au Sénat.
Si le Sénat estime qu'il existe des motifs juridiques en faveur de l'impeachment, Dilma Roussef sera suspendue temporairement de ses fonctions en attendant que le Sénat prononce son verdict final.