Le groupe médiatique Rossiya Segodnya prendra toutes les mesures juridiques nécessaires pour rétablir le travail du site de Sputnik bloqué en Turquie, a annoncé le directeur général du groupe, Dmitri Kisselev.
"Nous utilisons tous les moyens légaux en vue de remettre le site en marche. Les juristes sont en train d'étudier nos possibilités", a déclaré M. Kisselev.
Le site internet de l'agence Sputnik est bloqué en Turquie depuis jeudi. Les médias turcs ont annoncé samedi qu'un tribunal de la province d'Ankara avait validé la décision de la Direction des télécommunications de bloquer l'accès à certains sites sur le territoire du pays, y compris au site de Sputnik. Cette décision avait été adoptée à la demande de la Direction générale de la sécurité auprès du gouvernement turc.
Selon le rédacteur en chef du site Sputnik Türkiye, Tural Kerimov, le bureau de Rossiya Segodnya en Turquie n'avait pas été informé de la date et du lieu de l'audience consacrée au blocage du site. Les journalistes du bureau n'avaient appris la décision judiciaire que par les médias. Pire, le tribunal ne leur avait fourni aucun document.
Le blocage du site de l'agence Sputnik n'est pas l'unique cas de restriction de la liberté de la presse en Turquie. Le 4 mars dernier, les autorités turques ont procédé à des perquisitions dans les locaux de Feza Media Group et du journal Zaman et ont placé ce dernier sous administration de la justice suite à la publication d'opinions qui différaient de la position officielle. Le rassemblement de protestation contre la persécution des journalistes organisé à Istanbul a été violemment dispersé par la police, qui a utilisé des gaz lacrymogènes contre les manifestants.