Malgré de nombreux signes de rapprochement entre la Russie et la Chine, les sceptiques estiment toujours que Moscou et Pékin ne pourrons pas aller au-delà d'une "coopération tiède". L'histoire de leurs relations lors de la guerre froide, la concurrence géopolitique et d'autres raisons empêcheront les deux pays de trouver un langage commun, note The National Interest.
Depuis le début des années 1990, les ressources de Pékin ont aidé les fabricants d'armements russes à traverser une période difficile, et Moscou a donné à Pékin la chance de faire un bond dans le domaine des armes modernes, soulignent les journalistes.
Un programme ambitieux de coopération militaire est en train d'être réalisé, dont témoignent les exercices navals conjoints d'une envergure sans précédent réalisés en 2014 et en 2015.
En 2015, les exercices russo-chinois ont été organisés en mer Méditerranée. La Chine est ainsi devenue la première puissance asiatique à faire montre de sa force dans les eaux européennes depuis l'époque de la Première guerre mondiale, selon The National Interest. Les manœuvres prévoyaient entre autres le perfectionnement des opérations anti-sous-marin. En août 2015 ont eu lieu les plus importants exercices navals russo-chinois, dans des conditions proches du combat.
Ironie du sort, ce sont les divergences dans le domaine des opérations navales qui ont contribué, entre autres, à la détérioration des relations entre la Russie et la Chine. Mais aujourd'hui, la coopération entre les forces navales des deux pays est de plus en plus dynamique et témoigne d'un rapprochement certain entre le panda et l'ours blanc, constate The National Interest.
Les Etats-Unis devraient éviter une politique qui pousse les "géants eurasiatiques" à former une alliance militaire. Cela irait à l'encontre des intérêts américains.