Le Sud s'attendait à ce que Pyongyang tente vendredi — jour anniversaire de la naissance du fondateur du régime Kim Il Sung (1912-1994) — de faire voler pour la première fois son missile Musudan, dont la portée serait suffisante pour atteindre les bases américaines de Guam, dans le Pacifique.
Le test a été détecté et suivi par les forces armées américaines et sud-coréennes.
"Notre estimation est que le lancement a échoué", a déclaré un responsable américain, précisant qu'il s'agissait "vraisemblablement" d'un Musudan.
La #CoréeDuNord essuie un revers avec l'échec d'un test de missilehttps://t.co/F9o5U2llLI#Musudan pic.twitter.com/iKF52OryIy
— Sputnik France (@sputnik_fr) 15 апреля 2016 г.
Pyongyang a revendiqué ces derniers mois une série d'avancées dans ses programmes nucléaire et balistique.
La Corée du Nord a notamment affirmé être parvenue à miniaturiser des têtes thermonucléaires pouvant être placées sur un missile balistique et à créer ainsi une "vraie" dissuasion nucléaire. Elle a annoncé samedi dernier avoir testé avec succès un moteur de missile balistique intercontinental (ICBM) qui lui assurerait la capacité d'effectuer une frappe nucléaire sur le continent américain.
Ce missile avait pour la première fois été dévoilé en octobre 2010 lors d'un défilé militaire à Pyongyang.
A en croire le cabinet de conseil spécialisé dans les questions de sécurité IHS Jane's, il s'agirait d'un missile de portée intermédiaire inspiré du missile russe R-27 et utilisant une technologie adaptée du Scud.
Il pourrait être tiré 15 minutes après le positionnement du véhicule lance-missile sur lequel il est monté.
L'agence sud-coréenne Yonhap, cité par l'AFP, avait rapporté jeudi en citant un responsable sud-coréen que la Corée du Nord avait déployé il y a trois semaines un ou deux missiles balistiques Musudan près du port de Wonsan, dans l'est de la péninsule.