Les discussions au sujet des droits des femmes prennent de l'ampleur dans les médias iraniens. Récemment, la vice-présidente chargée des femmes et des affaires familiales, Shahindokht Molaverdi, et l'ex-ministre de la Santé du pays, Vakhid Dastjerdi, ont évoqué ce thème dans une émission télévisée. Elles ont noté que quoique l'ancien parlement ait adopté une série de décisions d'importance cruciale relatives aux droits des femmes, elles sont restées sur le papier.
Les femmes de la république islamique placent donc tout leur espoir dans le nouveau Majlis (parlement). D'ailleurs, il a déjà été annoncé que le parlement s'apprêtait à examiner le projet de loi prévoyant une réforme dans le domaine des droits des femmes et des affaires familiales.
La plupart des lois relatives aux femmes et aux affaires familiales datent du siècle passé, explique Fatemeh Sanaei Nesab, experte du ministère iranien de la Justice.
"Au cours de ces dernières années, une série d'amendements ont été apportés aux actes règlementaires, ce qui a permis d'améliorer les conditions des femmes. Toutefois, ce processus doit être constamment contrôlé. Aujourd'hui, la société iranienne est à moitié constituée de femmes, qui, si nous pouvons le dire, constituent le principal capital de la main d'œuvre. Elles jouent un rôle très important dans le développement économique du pays, sans oublier qu'elles jouent le rôle principal dans la formation des générations à venir, dont dépend l'avenir de notre nation", indique l'experte dans un entretien à Sputnik.
En Iran, la plupart des lois essentielles sont adoptées par la majorité masculine des parlementaires. Ainsi, pour parvenir à résoudre les problèmes des femmes dans leur ensemble, il est important d'augmenter le nombre de ces dernières au sein des institutions politiques, législatives et judiciaires.