Selon les médias espagnols, les conteneurs avec les uniformes devaient quitter le port espagnol et traverser le Méditerranée pour arriver en Turquie, et puis, par voie terrestre, franchir le point de contrôle de Bab Al-Hawa, à la frontière syro-turque.
Ces conteneurs, évidemment, sont venus à l'Espagne de l'Arabie Saoudite. Les uniformes militaires "apparemment d'un des pays de l'Otan" devaient quitter le port espagnol et traverser le Méditerranée pour arriver en Turquie, et puis, par terre, via le point de contrôle de Bab Al-Hawa, à la frontière syro-turque, rapporte le journal espagnole El Pais.
Le début de mars la police espagnole a annoncé avoir saisi quelque 20.000 uniformes militaires, une quantité "suffisante pour équiper toute une armée", qui étaient destinés à des organisations djihadistes, dont le groupe Daech, actives en Syrie et en Irak.
Les conteneurs transportant les uniformes étaient déclarés comme" vêtements d'occasion" afin de ne pas éveiller les soupçons et pouvoir passer les différents contrôles douaniers sans difficulté.
Sept personnes avaient alors été arrêtées dans le cadre d'une enquête ouverte en 2014 sur "les structures étrangères" fournissant un soutien logistique à Daech et au Front Al-Nosra, branche d'Al-Qaïda en Syrie
L'un des suspects arrêtés organisait l'envoi en Syrie et en Irak "de matériel militaire, d'argent, d'équipements électroniques et de transmission, d'armes à feu et de précurseurs utilisés pour la fabrication d'explosifs" par l'intermédiaire d'une société, avait expliqué la police à l'époque.
Le matériel était expédié dans des conteneurs fermés sous couvert d'aide humanitaire et les envois étaient financés par la "hawala", un système islamique informel de transfert de fonds, beaucoup plus discret que les transferts bancaires classiques.
Le chef du réseau avait en outre des relations "constantes" avec un membre de l'EI, qui lui avait demandé à plusieurs reprises de recruter des femmes en vue de les marier à des djihadistes en Syrie.
Au cours de l’année dernière l’Intérieur espagnole a arrêté plus de 100 personnes soupçonnées de liens avec les islamistes et plus de 170 depuis les quatre dernières années.