"Des gifles salutaires ne peuvent leur faire que du bien. Et à moi aussi", avait-il écrit sur Facebook jeudi matin, irrité par les commentaires acerbes de deux éditorialistes du journal de référence portugais Publico publiés la veille.
Sous le feu des critiques, Joao Soares avait fini par présenter ses excuses quelques heures plus tard: "Je suis un homme pacifique, je n'ai jamais frappé personne. Je n'ai pas réagi à des opinions, mais à des insultes. Je demande pardon si je les ai effrayés".
"J'ai présenté ce matin ma démission au Premier ministre Antonio Costa", pour des raisons de "profonde solidarité avec le gouvernement et son projet politique de gauche", a-t-il déclaré plus tard dans un communiqué publié par l'agence de presse portugaise Lusa.
Le fils de l'ancien président de la République Mario Soares, dont la démission a été acceptée par M. Costa, a indiqué aussi ne pas vouloir "renoncer au droit à la liberté d'expression et d'opinion".
Le Premier ministre Antonio Costa est intervenu jeudi soir en s'excusant à son tour auprès des deux journalistes, Augusto Seabra et Vasco Pulido Valente, et en rappelant à l'ordre son bouillant ministre de la Culture.
Joao Soares, maire de Lisbonne entre 1995 et 2002, est le premier ministre à démissionner du gouvernement socialiste, en fonction depuis fin novembre après avoir évincé du pouvoir l'exécutif minoritaire de droite grâce à une alliance avec la gauche radicale.