A Londres, des milliers de manifestants demandent la démission du premier-ministre David Cameron suite au scandale lié à des parts détenues dans la société Blairmore Holdings, laquelle est basée dans un paradis fiscal.
La manifestation a débuté près de la résidence du chef du gouvernement britannique au 10 Downing Street, puis une partie des manifestants s'est mise en route pour Covent Garden, plus précisément pour gagner l'hôtel Grand Connaught Rooms où se déroulait une rencontre entre M.Cameron et des militants du parti Conservateur.
Les #anglais sont pas contents, manifestation à #London pic.twitter.com/HP6nPoNekw
— Malofragi (@malofragi) 9 апреля 2016 г.
Malgré le fait que l'hôtel a été bouclé par la police, les manifestants ont bloqué périodiquement la circulation. Selon des sources, le premier ministre avait quitté l'hôtel avant le début de la manifestation.
Le chef du gouvernement britannique fait partie de la liste des éminentes personnalités impliquées dans le scandale des Panama Papers.
Début avril, l'International Consortium of Investigative Journalists (ICIJ), basé à Washington, a rendu public des extraits de 11,5 millions de documents contenant des données sur des sociétés offshore que la firme Mossack Fonseca avait aidé à créer. Selon ces documents, dont l'authenticité n'a pas encore été confirmée, plusieurs leaders mondiaux, en activité ou non, ont des comptes dans ces établissements.
Protestors outside the Tory conference in London shouting 'Cameron must go' pic.twitter.com/XSxVx0Bofj
— Tamara Cohen (@tamcohen) 9 апреля 2016 г.
Le père du premier ministre britannique Ian est mentionné dans ces documents en tant qu'un des cinq directeurs de la société offshore Blairmore Holdings.
Après quatre déclarations différentes en quatre jours, le premier ministre britannique a fini par admettre, jeudi 7 avril à la télévision, qu'il avait bien détenu une participation dans une société créée dans un paradis fiscal par son père Ian, aujourd'hui décédé. Intervenant sur l'antenne de la chaîne ITV, Cameron a précisé avoir vendu ses parts dans la société panaméenne Blairmore en 2010, l'année de la mort de son père, avant de devenir premier ministre.