Les USA rêvent d'une victoire comparable à la libération de Palmyre

© Sputnik . Mikhail Voskresenskiy / Accéder à la base multimédiaLa ville d'Al-Qaryatayn libérée par l'armée syrienne
La ville d'Al-Qaryatayn libérée par l'armée syrienne - Sputnik Afrique
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Dans le contexte d'une trêve fragile en Syrie, le représentant spécial de l'Onu pour la Syrie, Staffan de Mistura, se prépare à un nouveau round des négociations de Genève sur le règlement de la crise syrienne.

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Le 13 avril, des élections parlementaires doivent se tenir en Syrie. L'attention de la communauté internationale est en outre retenue par les événements survenus à la mi-mars dans le Kurdistan syrien (Rojava) dont les dirigeants — non invités aux négociations intersyriennes de Genève — ont annoncé la mise en place d'une entité fédérale dans les zones contrôlées par les Kurdes. Enfin, il y a quelques jours, l'ambassadeur des Etats-Unis en Turquie John Bass a fait une déclaration virulente à l'adresse des milices kurdes et du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK).

L'agence Sputnik a demandé au journaliste Fehim Taştekin, spécialiste des problèmes syriens, de commenter la situation dans la région.

"Les Etats-Unis ont provisoirement réduit leurs activités en Syrie pour calmer un peu la Turquie. Mais la situation a récemment changé. Après le triomphe de l'armée syrienne qui a libéré Palmyre avec le soutien russe, les Américains ont ressenti l'envie de remporter une victoire non moins éclatante. Cette victoire leur est indispensable pour conserver le contrôle — qui leur échappe — de la situation dans la région et pour rester dans le jeu", a déclaré Fehim Taştekin.

Selon lui, le seul moyen d'atteindre cet objectif est de libérer un point stratégique important actuellement contrôlé par l'Etat islamique (Daech).

"Les Etats-Unis ont choisi la ville de Minbic, dans le nord-ouest du pays", a indiqué l'analyste.

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Il estime que Washington cherche à dissimuler l'activité des unités de protection du peuple kurde (YPG) dont les capacités augmentent à vue d'œil suite à l'adhésion d'Arabes, d'Assyriens et de Turkmènes.

"Les Etats-Unis n’auraient pas pu choisir meilleure stratégie pour tempérer la colère d'Ankara et déplacer la ligne de front loin des régions turco-kurdes", a souligné le journaliste.

Il a en outre commenté la récente déclaration de l'ambassadeur John Bass qui avait réfuté l'information selon laquelle les Etats-Unis livraient des armes aux milices kurdes et qui avait appelé le Parti des travailleurs du Kurdistan à cesser la lutte armée dans le sud-est de la Turquie.

"Premièrement, il s'agit d'une tentative d'apaisement de la Turquie dont le comportement suscite de plus en plus d'inquiétude. Deuxièmement, les Etats-Unis constatent que les Kurdes syriens ne leur sont pas fidèles à 100%. Les Kurdes veulent coopérer à la fois avec l'Amérique et la Russie. Or, Washington fait tout son possible pour empêcher les Kurdes de se rapprocher de Moscou", a indiqué l'analyste.

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Il estime cependant que les Etats-Unis n'ont pratiquement pas de choix.

"Que ne faisaient-ils pas pour renforcer leurs positions dans la région? Prenons ne serait-ce que leurs efforts visant à entraîner et à armer l'opposition dite «modérée». Maintenant, les Etats-Unis se rendent progressivement compte de l'inefficacité de ces efforts", a conclu l'expert turc.

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