Les historiens vont surement apprécier la présidence de Barack Obama: on se souviendra de lui comme du premier président afro-américain. Son administration n'a pas été marquée par des scandales retentissants et "il n'a pas pris beaucoup de décisions hâtives qui auraient mal tournées". De plus, les relations avec la Chine ont été la plupart du temps paisibles malgré le +virage+ des Etats-Unis à l'égard de l'Asie, et enfin l'accord nucléaire avec l'Iran est qualifié de succès", constate Foreign Policy.
Dans le même temps, le président américain a commis toute une série d'erreurs. Il a entre autres envoyé 60.000 soldats supplémentaires en Afghanistan, promettant que cette mesure temporaire inversera la tendance face aux Talibans. "On est maintenant en 2016, les Talibans n’ont jamais contrôlé autant de territoires qu’aujourd’hui (depuis 2001) et les États-Unis se battent toujours sans même entrevoir le bout du tunnel."
De même, les tentatives de Barack Obama de réconcilier Israël avec la Palestine ont été vaines, les Etats-Unis ne pouvant que constater leur échec devant le renforcement du mouvement islamiste palestinien Hamas. Washington n’a pu éviter "l’humiliation".
"La réponse de Barack Obama au +Printemps arabe+ n'a pas non plus été une réussite. Les États- Unis ont aidé à renverser Hosni Moubarak en Egypte et ont soutenu le gouvernement nouvellement élu de Mohamed Morsi, pour faire marche arrière et fermer les yeux quand un coup d'Etat militaire a renversé M. Morsi et a imposé une autre dictature violente. Les États-Unis ont aidé à renverser Mouammar Kadhafi en Libye (une décision que Barack Obama regrette aujourd’hui) pour quel résultat? Un État en faillite qui fait les beaux jours de Daech. Le président Obama a déclaré: +Assad doit partir+, bien qu'aucune condition ne soit réunie pour assurer une départ du président syrien et qu’aucun candidat n’ait été trouvé pour le remplacer, suite à quoi les États-Unis ont bloqué les efforts initiaux des Nations Unies pour parvenir à un cessez-le-feu. Aujourd'hui, la Syrie est en ruines, et Assad règne encore dans les domaines clés du pays.", constate l'auteur de l'article.
"Enfin, Obama mérite de mauvaises notes pour ses relations avec la Russie. Je ne suis pas fan de Vladimir Poutine, mais les responsables américains ont commis une erreur en se rangeant ouvertement du côté des manifestants qui cherchaient à renverser l'ancien président ukrainien Viktor Ianoukovitch et en ayant mal anticipé la réaction de la Russie. Le résultat s'est avéré tragique pour le peuple ukrainien et embarrassant pour les Etats-Unis, qui ont en plus affaibli une Europe qui n’avait guère besoin d’un problème supplémentaire", conclut Foreign Policy.