"Le rôle de la Russie est évident, nous n'avons jamais fui nos responsabilités en tant que membre du groupe de Minsk. Le président s'est tout de suite adressé au président azerbaïdjanais Ilham Aliyev et à son homolgue arménien Serge Sargsian et a appelé les parties au calme, leur demandant de s'assoir à la table des négociations et de décréter un cessez-le-feu", a déclaré M.Medvedev lors de sa visite à Bakou.
Le chef du gouvernement russe a rappelé que les mécanismes et les formats en vue d'une résolution du conflit dans le Haut Karabakh existent et que créer quelque chose de nouveau serait "à double tranchant". Il faut s'assoir à la table des négociations qui a "été créée au cours des 20 dernières années" et commencer les consultations, a souligné M.Medvedev.
La visite du premier ministre russe à Bakou n'a pas été planifiée à l'avance mais est devenue nécessaire devant la reprise du conflit dans le Haut Karabakh. Il est arrivé dans la capitale azerbaïdjanaise en provenance d'Erevan, où il avait participé à des négociations avec le président arménien.
Le 7 avril, le premier ministre russe a déclaré que Moscou était prêt à jouer le rôle d'intermédiaire dans le règlement du conflit dans le Haut-Karabakh. Il a exprimé l'espoir que le cessez-le-feu serait respecté et que le processus politique serait repris pour que "le règlement politique soit effectué par des diplomates et non par des militaires".
Les hostilités dans le Haut-Karabakh ont fait environ 15.000 morts et ont contraint près d'un million de personnes à quitter leurs foyers. Le cessez-le-feu signé le 12 mai 1994 à Bichkek (Kirghizstan) a été violé à maintes reprises par les belligérants.
Le règlement pacifique du conflit fait l'objet de négociations menées depuis 1992 dans le cadre du Groupe de Minsk de l'OSCE coprésidé par les Etats-Unis, la Russie et la France.