Les prostituées ne pourront en outre plus être verbalisées pour racolage et, si elles souhaitent arrêter leur activité, elles pourront bénéficier d'un accompagnement social, ainsi que d'un titre de séjour temporaire pour les étrangères.
Depuis le premier examen de cette proposition de loi PS en décembre 2013, il s'agira du quatrième et dernier passage du texte devant l'Assemblée, qui a le dernier mot.
Députés et sénateurs n'ont, en effet, jamais réussi à se mettre d'accord sur la principale mesure du texte, l'interdiction de l'achat d'actes sexuels, qui sera sanctionnée par une contravention de 1.500 euros (jusqu'à 3.500 euros en cas de récidive).
Même s'il y a eu des divisions sur presque tous les bancs, l'Assemblée, à majorité de gauche, s'est toujours prononcée pour une telle sanction, alors que le Sénat, à majorité de droite l'a rejetée à chaque fois.
#prostitution Ça, c'est ce qu'on appelle avoir le sens de la mise en scène pic.twitter.com/AkXRWQGO8O
— Kocila Makdeche (@KocilaMakd) 6 апреля 2016 г.
Des prostituées et des abolitionnistes ont manifesté chacun de leur côté, de part et d'autre de l'Assemblée nationale, avant le vote de la loi sur la prostitution, dont la mesure phare est la pénalisation du client.
#prostitution Pas de manif sans pancartes. Alors voici un petit aperçu: pic.twitter.com/8Oj3QcPJ1B
— Kocila Makdeche (@KocilaMakd) 6 апреля 2016 г.
Une soixantaine de travailleurs(euses) du sexe se sont réunis derrière une banderole clamant: "putes aux poings levés contre la pénalisation des clients".
Certaines scandaient "clients pénalisés, putes assassinées", quand d'autres criaient: "Où? quand? Comment? Combien je prends? Ce choix me revient, mon corps m'appartient".
"C'est un peu un coup de massue. C'est une manifestation symbolique, car ce n'est plus maintenant qu'on va bloquer quoi que ce soit", soupire +Cadyne+, prostituée et juriste pour le Strass, le syndicat du travail sexuel.