Le président américain Barack Obama revendique à tort des progrès en matière d'élimination des dangers nucléaires, écrit Barry M. Blechman dans The National Interest. En l'espace de huit ans, son administration a fait quelques petits pas dans cette direction. En revanche, elle a lancé un programme de modernisation des armements d'un coût sans précédent.
Tout d'abord, au lieu d'envisager des négociations bilatérales, l'Amérique a choisi de poursuivre son dialogue avec la Russie, qui a abouti à la signature d'un nouveau traité START (Traité de réduction des armes stratégiques). Pour The National Interest, il s'agit d'un succès modeste, car le traité n'a eu pour résultat qu'une petite réduction du nombre de missiles de longue portée.
Une autre occasion a été manquée en septembre 2009, lorsque Barack Obama a convoqué les leaders des Etats membres du Conseil de sécurité de l'Onu. Mais une nouvelle fois, aucune mesure concrète n'a été prise.
Une nouvelle occasion a été manquée en 2010, lorsque des membres de l'Otan ont appelé à retirer d'Europe 180 bombes nucléaires américaines. Certaines d'entre elles sont conservées sur la base militaire belge de Kleine Brogel, qui a été plusieurs fois attaquée par des manifestants en 2008. Des armes nucléaires américaines sont également déployées à Incirlik, en Turquie, à plus de 100 km de la frontière syrienne.
"Si ce programme est totalement réalisé, il éclipsera l'augmentation de l'arsenal nucléaire lancée par le président Reagan", selon The National Interest.
"Non, Monsieur le président, vos réalisations dans le domaine nucléaire ne sont pas impressionnantes. La décence demande que vous rendiez votre prix Nobel de la paix", conclut Barry M. Blechman.
Le 5 avril, Barack Obama a déclaré que les Etats-Unis devaient investir dans le développement nucléaire en Europe afin de faire face à la Russie.