Mais, il s'est avéré qu'un certain nombre de votants ne savent même pas où se trouve le pays sur le sort duquel ils sont venus se prononcer.
Les journalistes de la chaîne de télévision De Strentor ont organisé une expérimentation intelligente: les Néerlandais qui venaient de se prononcer sur l'association Ukraine-UE ont été priés de montrer l'Etat ukrainien sur une carte politique.
Après une brève hésitation, les habitants de la ville de Zwolle pointaient tantôt la Moldavie, tantôt la Biélorussie. Il y a eu même ceux dont le doigt s'est arrêté sur l'Espagne.
D'ailleurs, il s'est avéré que les hommes étaient plus renseignés sur l'emplacement des ex-républiques soviétiques: certains d'entre eux ont non seulement retrouvé l'Ukraine sur la carte, mais ont également correctement désigné les noms des pays qui l'entourent. Les femmes étaient plus franches et ont souvent avoué, sans équivoque, qu'elles ne savaient tout simplement pas où cet Etat se trouve.
"J'ai encore beaucoup de temps pour combler cette lacune", a commenté une d'entre elles.
Les Néerlandais décident mercredi s'ils accepteront ou rejetteront l'accord d'association UE-Ukraine au cours d'un référendum consultatif devenu un vote symbolique sur la légitimité de Bruxelles.
Les derniers sondages prédisaient une légère victoire du non au vote sur l'accord d'association, qui vise à renforcer le dialogue politique ainsi que les échanges économiques et commerciaux entre l'UE et l'Ukraine.
Les Pays-Bas sont le dernier pays de l'UE à ne pas avoir ratifié l'accord, qui a cependant été approuvé par le parlement national.