Cette réforme représente un exemple de violations des principes du droit français, estime Jacques Cheminade, président du parti Solidarité & Progrès et candidat aux élections présidentielles de 2017, dans un entretien accordé à Sputnik.
"C'est une loi scélérate que les socialistes ont fait voter pour verrouiller le système et pour essayer de faire en sorte que François Hollande soit au second tour. (…) C'est une loi qui substitue au principe d'égalité pendant trois semaines le principe d'équité. Et même elle ne cherche pas l'équité, parce que l'équité, quand vous l'appliquez, c'est pour soutenir le faible, pour soutenir le petit, ce n'est pas pour favoriser le fort et pas pour favoriser celui qui est en place", déclare l'homme politique.
M.Cheminade est persuadé que même cette loi ne pourra pas aider à faire remonter le soutien des socialistes dans la société française. Il souligne le mécontentement du monde politique local envers cette réforme.
"Je crois qu'ils se sont tirés une balle dans le pied, parce que tous les maires que j'ai rencontrés, tous les responsables que j'ai rencontrés, disent: +C'est quelque chose qui est intolérable et je suis d'autant plus porter à vous soutenir+, me disent beaucoup, +parce que vous êtes victimes de cette injustice+", indique l'interlocuteur de Sputnik.
Paul Mumbach, fondateur du parti politique "Les Fédérés" et candidat aux élections présidentielles de 2017, dénonce la nature antidémocratique de la réforme dans un entretien accordé à Sputnik.
"Elle (la disposition de la loi, ndlr) va favoriser les grands candidats. Mais que veut dire grands candidats? Parce qu'aujourd'hui nous avons un président de la république qui ne représente même pas 20% d'opinion favorable. Est-ce que M.Hollande est un grand candidat? (…) On n'est plus une démocratie telle qu'on l'entend et telle que la constitution française l'avait prévue", souligne l'homme politique.
Selon M.Mumbach, la réforme entreprise représente une manœuvre des autorités actuelles pour garder le pouvoir. Mais tout cela n'intéresse pas trop les Français.
"Aujourd'hui, la population française a un rejet absolu de tout ce qui est politique identifiée, c'est-à-dire les clivages traditionnels de gauche, de droite etc. Les Français n'en peuvent plus", déclare l'interlocuteur de Sputnik.