La tension monte dans la région et aucun compromis entre les parties n’est en vue. Le ministère azerbaïdjanais de la Défense a averti que son pays était déterminé à attaquer Stepanakert au cas où l'armée arménienne poursuivrait les frappes le long de la ligne de front.
"Nous avons prévenu que le ministre azerbaïdjanais de la Défense Zakir Gassanov avait ordonné d'être prêts à une frappe contre Khankendi (nom azerbaidjanais de Stepanakert, ndlr) si les frappes sur des zones résidentielles le long de la ligne de front au Karabakh se poursuivaient", a annoncé dans une interview à Sputnik le porte-parole du ministère azerbaïdjanais de la Défense Vagif Dargahly.
Le ministère azerbaïdjanais de la Défense a également indiqué que la partie arménienne effectuait depuis la nuit des tirs sur des zones résidentielles dans les directions des localités de Martakert et de Varanda.
"Par ses actions la partie arménienne risque de provoquer une frappe sur Stepanakert", a conclu M. Dargahly.
Au moins 33 personnes sont mortes dans le récent regain de tension dans le Haut-Karabakh, selon un rapport du Bureau des Nations unies pour la coordination des affaires humanitaires (OCHA).
Les hostilités dans le Haut-Karabakh ont fait environ 15.000 morts et ont contraint près d'un million de personnes à quitter leurs foyers. Le cessez-le-feu signé le 12 mai 1994 à Bichkek (Kirghizstan) a été violé à maintes reprises par les belligérants.
Le règlement pacifique du conflit fait l'objet de négociations menées depuis 1992 dans le cadre du Groupe de Minsk de l'OSCE coprésidé par les Etats-Unis, la Russie et la France.