Le clip, accompagné également d'une chanson intitulée "Erdowi, Erdowo, Erdogan", se moque du traitement autoritaire que le chef de l'Etat turc réserve aux journalistes.
"Il est inacceptable que le président d'un autre pays exige de l'Allemagne de limiter les droits démocratiques parce qu'il se sent caricaturé. Nous devons faire comprendre à Erdogan que nous avons la démocratie dans notre pays (…) les hommes politiques doivent vivre avec la satire, même le président turc", a déclaré Martin Schulz au journal allemand Bild.
Il a ajouté que l'Union européenne "ne devait pas garder le silence quant aux violations des droits fondamentaux en Turquie" parce qu'elle coopère avec Ankara en travaillant sur la question des réfugiés.
"Au contraire, nous devons dénoncer ces violations et discuter en permanence avec la Turquie de la liberté d'expression et des questions de droits de l'homme", a-t-il souligné.
Le président Erdogan est connu pour son intolérance à la critique. La police turque a ouvert 1.845 poursuites judiciaires contre des Turcs qui auraient insulté le chef d'Etat, une violation passible de quatre années de prison.
Pendant ce temps, la vidéo moqueuse, qui montre le président turc jouer au football, tomber de cheval et porter une énorme perruque blonde au milieu des clips de récentes manifestations et protestations, a été visionnée près de six millions de fois sur YouTube.