Samedi dernier, le site WikiLeaks a mis en ligne un extrait de téléconférence avec la participation de deux fonctionnaires du Fonds monétaire international (FMI) sur le possible défaut de paiement de la Grèce qui pourrait coïncider avec le référendum sur la sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne (Brexit).
Cette publication a beaucoup influencé le processus des négociations entre le FMI et les autorités grecques. Le premier ministre grec Alexis Tsipras a demandé si ces intentions représentaient la position officielle du FMI.
Christine Lagarde, directrice générale du FMI, a publié une lettre ouverte à M.Tsipras où elle déclare que les experts du Fonds s'apprêtent à revenir en Grèce pour continuer les négociations nécessaires.
Cette lettre est parue après un scandale avec des révélations de WikiLeaks et est chargée, en particulier, de faire oublier ces problèmes. Dans le même temps, le FMI a insisté sur le fait qu'il ne donnerait pas de commentaires sur ces publications.
Dans sa lettre, Mme Lagarde déclare qu'elle est d'accord avec M.Tsipras sur le fait que des négociations qui mènent à la réussite doivent être basées sur une confiance mutuelle. Elle exprime également son inquiétude envers l'incident de samedi. Selon Mme Lagarde, elle a décidé, malgré tout, de permettre à ses responsables de revenir en Grèce pour poursuivre les négociations.
Mme Lagarde demande aux autorités grecques de créer une atmosphère de sécurité qui permettrait d'assurer la confidentialité des discussions sur les problèmes concernés. Elle souligne que la sécurité personnelle des représentants du FMI devrait être une condition nécessaire.
Le premier ministre grec a, pour sa part, déclaré que les tentatives de mener la Grèce à un défaut de paiement, ainsi que d'échouer dans le processus de négociations avec ses créanciers ne sont qu'idiotie. Cette déclaration de M.Tsipras a suivi sa rencontre avec les fonctionnaires gouvernementaux consacrée aux négociations et au programme des réformes.
Le premier ministre grec a également demandé de finir de façon normale les négociations, ainsi que de ne pas soutenir des exigences irréelles qui n'étaient pas fixées dans les accords. M.Tsipras souligne que la Grèce est un pays qui est capable de garantir la sécurité.