L'Arménie et l'Azerbaïdjan ont signalé samedi la reprise des hostilités dans le Haut-Karabakh. Le ministère azerbaïdjanais de la Défense a fait état de bombardements pratiqués par les forces armées arméniennes. Le ministère arménien de la Défense a de son côté déclaré que la partie azerbaïdjanaise "avait lancé une offensive". Le porte-parole du ministère arménien, Artsrun Hovhannissian, a fait état de pertes subies par les deux parties.
"De son côté, le président Vladimir Poutine a appelé les deux parties à un cessez-le-feu immédiat et à faire preuve de retenue pour éviter qu'il y ait de nouvelles victimes", a indiqué le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov aux agences de presse russes.
Depuis février 1988, l'Arménie et l'Azerbaïdjan se disputent le Haut-Karabakh, région autonome principalement peuplée par des Arméniens et qui a annoncé son intention de se séparer de l'Azerbaïdjan. Cette démarche a provoqué des affrontements entre les troupes arméniennes et azerbaïdjanaises à la suite desquelles Bakou a perdu le contrôle de la région.
#Conflit du #Haut_Karabakh: la tension monte d'un cranhttps://t.co/s8SR8tytAO#Arménie #Azerbaïdjan pic.twitter.com/vTGEuVRF7z
— Sputnik France (@sputnik_fr) 2 апреля 2016 г.
Les hostilités dans le Haut-Karabakh ont fait environ 15.000 morts et ont contraint près d'un million de personnes à quitter leurs foyers. Le cessez-le-feu signé le 12 mai 1994 à Bichkek (Kirghizstan) a été violé à maintes reprises par les belligérants.
Le règlement pacifique du conflit fait l'objet de négociations menées depuis 1992 dans le cadre du Groupe de Minsk de l'OSCE coprésidé par les Etats-Unis, la Russie et la France.