Le chef d'Etat ukrainien, poursuit le quotidien, s'est enlisé dans le conflit qui bat son plein dans le Donbass. Ceci est aggravé par l'instabilité politique qui règne à Kiev, le gouvernement du premier ministre Arseni Iatseniouk ne tenant qu'à un fil, souligne le NYT.
Le leader ukrainien, ajoute le NYT, ne doit pas laisser nommer au poste de procureur général un "acolyte" de Viktor Chokin, l'ancien chef du Parquet. En revanche, le quotidien recommande au président ukrainien de rétablir dans ses fonctions l'ancien procureur adjoint David Sakvarelidze et d'organiser un grand débat national sur la candidature d'un nouveau procureur général en guise de preuve que le gouvernement du pays est bel et bien favorable à une réforme démocratique au sein du ministère public.
Le 7 décembre 2015, le vice-président américain Joe Biden, en visite en Ukraine, a appelé ce pays à "éradiquer le cancer de la corruption" qui continue de gangréner le pays, deux ans après le soulèvement du Maïdan.
"Cela signifie des décisions difficiles" mais "tant que vous continuerez à faire des progrès dans la lutte contre la corruption et à bâtir un avenir pour toute l'Ukraine, les Etats-Unis vous soutiendront", a-t-il conclu.
Presque deux ans après les manifestations réprimées dans le sang qui s'étaient soldées par la fuite du président prorusse Viktor Ianoukovitch, jugé très corrompu, aucun succès tangible n'a été observé dans ce domaine, à la grande déception des Ukrainiens mais aussi des Occidentaux dont l'aide financière est cruciale pour Kiev.