Les autorités conseillent aux habitants du pays de ne pas faire de canulars à leurs connaissances ou à leurs amis et de passer une journée normale, lit-on dans un message publié sur le réseau social chinois Weibo (analogue chinois de Twitter) par l'agence de presse nationale Xinhua.
"Le 1er avril ne correspond pas aux traditions de notre pays et aux principes du socialisme. Nous espérons que vous ne réagissez pas aux canulars et aux plaisanteries et que vous n’en faites pas", lit-on dans le message.
Le message a été publié vendredi 1er avril et a rapidement fait le buzz sur la Toile. Il a récolté beaucoup de mentions "J'aime" et a fait l’objet de partages massifs. Notons que les avis des internautes divergent. Les uns ont plébiscité cette initiative, les autres ont estimé qu’il s’agit d’un poisson d'avril.
"Xinhua fête lui-même le 1er avril", affirme Zhao Yan, bloggeur chinois.
"C'est la plaisanterie la plus drôle du moment", a écrit un autre utilisateur.
"Pour nous, le 1er avril c’est tous les jours", a écrit un internaute.
Ce n'est pas la première fois que les autorités chinoises tentent de limiter la propagation des valeurs occidentales dans le pays, rapporte le journal américain The New York Times. L'année dernière, elles ont interdit certains manuels qui contenaient selon elles "de la propagande des valeurs occidentaux".
En février 2016, le ministre chinois des Affaires civiles, Li Liguo, a déclaré que les autorités chinoises se débarrasseraient d’un certain nombre de noms occidentaux de bâtiments et d'ensemble de logements, parce que cela "violait des valeurs socialistes fondamentales et la morale traditionnelle".
Le refus de fêter le 1er avril reflète également les craintes permanentes des fonctionnaires chinois à l'égard de la diffusion de rumeurs et de fausses informations sur Internet.
En 2013, les autorités chinoises ont interdit aux citoyens de diffuser des rumeurs sur Internet. Les personnes reconnues coupables de tels délits peuvent être condamnées à 3 ans de prison à condition que cette fausse information ait été relevée par 5.000 personnes ou partagée par plus de 500 personnes. Selon le New York Times, ceux qui ont publié des informations sur les extraterrestres et autres zombies ou des notifications à caractère mystique ont déjà été condamnés à des peines de prison.