Le Sommet de la sécurité nucléaire s'ouvre ce jeudi à Washington. Cependant, après avoir reçu son invitation, la Russie a annoncé sa décision de ne pas participer à l'événement, mettant en doute son utilité et dénonçant "un important déficit d'interaction lors de l'étude préalable des questions et des sujets du sommet", selon le Kremlin.
À Moscou, les commentaires ne se sont pas fait attendre. Sur les deux cents pays environ qui existent dans le monde, seuls cinquante ont été invités à Washington, dont la Russie, indique le diplomate russe Mikhaïl Oulianov: impossible donc de parler d'isolement.
"Des propos de ce type sont étranges, même du point de vue formel. Le sommet de Washington ne réunit qu'un peu plus de 50 pays. Tous les autres ne sont pas invités, bien que nombre d'entre eux possèdent des sites et des matériaux nucléaires… Si la Russie est isolée, c'est avec 150 autres pays du monde. La seule différence est que Moscou a reçu une invitation", a-t-il précisé.
En ce qui concerne la sécurité nucléaire, question au cœur du sommet, le diplomate rappelle que la Russie et les Etats-Unis coopèrent en la matière dans le cadre de l'Initiative globale pour combattre le terrorisme nucléaire (GICNT), qui réunit aujourd'hui 85 Etats et vise à renforcer les capacités nationales et internationales de lutte contre la menace liée au terrorisme nucléaire.
Le sommet sur la sécurité nucléaire, qui réunit jeudi et vendredi une cinquantaine de pays dans la capitale fédérale américaine, est le quatrième et dernier du genre, refermant un cycle lancé en avril 2010 par Barack Obama.