Loi Travail: des écoles et la Tour Eiffel fermées en raison des heurts

© AFP 2024 ALAIN JOCARDManifestation contre la loi Travail à Paris, le 31 mars 2016
Manifestation contre la loi Travail à Paris, le 31 mars 2016 - Sputnik Afrique
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La tour Eiffel, plusieurs établissements municipaux et des écoles ont été fermés jeudi à Paris en raison de la mobilisation émaillée de violences contre la loi Travail.

D'après la préfecture de police entre 26.000 et 28.000 personnes sont descendues dans la rue à Paris.

​Le rassemblement a été terni par quelques échauffourées. Des jeunes cagoulés ont jeté des bouteilles et des pierres contre la police et ont aspergé les policiers de peinture.

La police a utilisé des gaz lacrymogènes en réponse. 

Une vingtaine de personnes ont été interpellées à Paris. Treize policiers ont été blessés, a annoncé Pierre-Henry Brandet, porte-parole de l'Intérieur, cité par les médias.

​La préfecture de police a fait état de jets de projectiles incendiaires contre le commissariat du 13e arrondissement, de dégradations d'agences bancaires ou encore d'une station Autolib sur le boulevard Diderot, dans le 12e arrondissement.

​Les grèves ont touché surtout les transports en commun, avec un train régional circulant sur deux et trois rames sur quatre dans le métro parisien. Le transport aérien a été également perturbé par une grève des contrôleurs. 

​Des étudiants et salariés ont défilé jeudi dans toute la France pour réclamer l'annulation de la réforme. Selon les autorités, environ 390.000 personnes ont manifesté dans 250 villes, rapporte l'AFP. D'après les organisateurs, les manifestations ont réuni 1,2 million de personnes dont 200.000 jeunes. Une centaine de manifestants ont été interpellés.

​A Nantes, la police a fait usage de canons à eau et à Marseille, trois policiers ont été blessés, d'après les médias. 

La mobilisation a été plus forte que lors de la première manifestation du 9 mars.

Selon les sept syndicats à l'initiative de la mobilisation (CGT, FO, Solidaires, FSU, Unef, FIDL, UNL), la réforme du Code de Travail proposée par le président François Hollande "ne permettra pas les créations nécessaires d'emplois, généralisera la précarité et aggravera les inégalités professionnelles notamment envers les femmes et les jeunes". 

​Les syndicats appellent déjà à de nouvelles journées de mobilisation les 5 et 9 avril prochains.

​Tout en confirmant les 35 heures de travail par semaine, le projet de loi proposé par Myriam El Khomri permet aux entreprises qui parviendront à s'entendre avec les syndicats, voire directement avec une majorité de salariés, un maximum de souplesse pour dépasser ce temps de travail. La rémunération des heures supplémentaires reste fixée à 25% pour les huit premières heures de travail et à 50% au-delà. Mais en cas d'accord d'entreprise ou, à défaut, de branche, cette rémunération supplémentaire pourra être diminuée jusqu'à 10%. Par ailleurs, le texte simplifie la procédure de licenciement.

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