D'après le journal, l'un des principaux organisateurs des attentats de Bruxelles, Mohamed Belkaid, qui entretenait des contacts permanents avec les frères Bakraoui et Salah Abdeslam, impliqué dans les attentats de Paris, résidait depuis 2013 dans la capitale suédoise.
Les services de renseignement belges et français ont sollicité à plusieurs reprises leurs homologues suédois de faciliter l'interpellation de Mohamed Belkaid. Toujours est-il que leurs demandes sont restées lettre morte. En outre, une semaine avant les attentats de Bruxelles, Stockholm a refusé de dévoiler aux autorités belges des informations concernant les allées et venues du djihadiste sur le territoire suédois.
L'incident n'est pas unique en son genre. En novembre 2015, un jeune irakien de 22 ans soupçonné de préparer un attentat, Mutar Muthanna Majid, avait été libéré après 60 heures de garde à vue sur décision du vice-procureur en chef du parquet antiterroriste. Alors que la presse dévoilait son identité et publiait sa photo, les enquêteurs ont commencé à nourrir des doutes sur le profil du suspect dont les nom et prénom figuraient sur sa boîte aux lettres et qui postait sur Facebook, dans les moindres détails, ses déplacements et ses activités.
Le 13 novembre 2015, la France a été secouée par une série d'attaques d'une ampleur sans précédent. Des assaillants ont tué 130 personnes et en ont blessé 352 autres à six endroits distincts, notamment au Bataclan, une salle de spectacles de la capitale. Revendiqués par le groupe terroriste Daech, les attentats ont indigné la communauté internationale et ont incité plusieurs pays à renforcer considérablement leur sécurité.