"A ce stade des investigations, si aucune cible précise projetée n'a pu être identifiée, tout laisse néanmoins à penser que la découverte de cette cache a permis d'éviter la commission d'actions d'une extrême violence", a déclaré François Molins lors d'une conférence de presse.
"Dans "l'appartement conspiratif" d'Argenteuil on a retrouvé des armes, des engins explosifs, pour certains déjà prêts à l'emploi, des téléphones neufs ainsi que des passeports volés" a précisé le procureur.
Reda Kriket, soupçonné d'avoir effectué un séjour dans les rangs de l'Etat islamique (EI) en Syrie, a été déféré devant le parquet après six jours de garde à vue. Cette durée exceptionnelle ne peut être décidée par la justice qu'en cas de risque imminent d'attentat ou pour les nécessités de la coopération internationale.
Il avait été arrêté jeudi à Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine), deux jours après les attentats de Bruxelles et moins d'une semaine après l'arrestation par la police belge de Salah Abdeslam, suspect clé des attentats de Paris du 13 novembre 2015. Le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve avait annoncé la "mise en échec d'un projet d'attentat en France conduit à un stade avancé", sans donner plus de détails.
Reda Kriket avait déjà été condamné en Belgique dans une affaire de filière djihadiste en lien avec la Syrie.
Le même jour, une perquisition menée dans un appartement à Argenteuil (Val d'Oise) a conduit les enquêteurs de la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) à un véritable arsenal: cinq kalachnikovs, un fusil mitrailleur, sept armes de poing, des chargeurs, ainsi que du TATP, un explosif artisanal prisé par les djihadistes du groupe Etat islamique (EI), des litres d'eau oxygénée ainsi que de l’acétone et de l’acide, ses composants.