Corée du Nord: la population doit se préparer à "manger des racines"

© AFP 2024 GERALD BOURKE In this picture taken 18 July 2005, North Korean children eat their lunch at a government-run kindergarten in Taedong county, North Korea.
In this picture taken 18 July 2005, North Korean children eat their lunch at a government-run kindergarten in Taedong county, North Korea. - Sputnik Afrique
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Pyongyang a prévenu ses citoyens de graves difficultés économiques à venir et les a appelé à se préparer à la famine.

"Le chemin vers la révolution est difficile et long. Il est possible que nous soyons à nouveau contraints de nous nourrir de racines de végétaux", indique le journal nord-coréen Rodong Sinmun, porte-parole du parti au pouvoir, cité par The Telegraph. Selon le quotidien britannique, la Corée du Nord risque de se retrouver face à une situation aussi grave qu'il y a une dizaine d'années, quand la famine, qui a ravagé le pays entre 1994 et 1998, a emporté la vie de 3,5 millions de personnes sur une population de 22 millions d'habitants.

North Korean leader Kim Jong Un uses a pair of binoculars to watch live ammunition firing drills. - Sputnik Afrique
Tir en mer d'un missile nord-coréen de courte portée
D'après le quotidien britannique, la dégradation de la situation économique qui menace Pyongyang sera le résultat des sanctions imposées par le Conseil de sécurité de l'Onu à la Corée du Nord après un essai nucléaire et des tirs de missiles balistiques. Par ailleurs, indique The Telegraph, depuis le début de l'année la Corée du Nord a demandé à la communauté internationale d'envoyer 400.000 tonnes d'aide alimentaire. Cependant, selon les données publiées en février, seules 17.600 tonnes ont été reçues.

De son côté, l'édition sud-coréenne The Chosun Ilbo rapporte que les autorités nord-coréennes ont obligé leurs citoyens à apporter chaque mois un kilo de riz dans les entrepôts publics.

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Moscou explique les raisons du regain d'activité militaire de Pyongyang
Le climat sur la péninsule n'a eu de cesse de se détériorer depuis le quatrième essai nucléaire nord-coréen début janvier, qui a été suivi le 7 février par un tir de fusée largement considéré comme un test déguisé de missile balistique à longue portée par la Corée du Nord.

Le Conseil de sécurité y a répondu au début du mois par une nouvelle volée de sanctions contre le régime le plus isolé au monde.

Les tensions sont encore montées ces dernières semaines avec le lancement des manœuvres conjointes annuelles de la Corée du Sud et des États-Unis, auxquelles Pyongyang a répliqué par des tirs de missile et des menaces quasi-quotidiennes de frappes nucléaires.

Pyongyang avait procédé le 21 mars aux tirs de cinq missiles de courte portée qui avaient plongé en mer du Japon, également appelée mer Orientale. Trois jours plus tôt, la Corée du Nord avait tiré deux missiles balistiques de moyenne portée, une provocation considérée comme beaucoup plus grave puisque ces projectiles peuvent atteindre le Japon.

 

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