"Le chemin vers la révolution est difficile et long. Il est possible que nous soyons à nouveau contraints de nous nourrir de racines de végétaux", indique le journal nord-coréen Rodong Sinmun, porte-parole du parti au pouvoir, cité par The Telegraph. Selon le quotidien britannique, la Corée du Nord risque de se retrouver face à une situation aussi grave qu'il y a une dizaine d'années, quand la famine, qui a ravagé le pays entre 1994 et 1998, a emporté la vie de 3,5 millions de personnes sur une population de 22 millions d'habitants.
De son côté, l'édition sud-coréenne The Chosun Ilbo rapporte que les autorités nord-coréennes ont obligé leurs citoyens à apporter chaque mois un kilo de riz dans les entrepôts publics.
Le Conseil de sécurité y a répondu au début du mois par une nouvelle volée de sanctions contre le régime le plus isolé au monde.
Les tensions sont encore montées ces dernières semaines avec le lancement des manœuvres conjointes annuelles de la Corée du Sud et des États-Unis, auxquelles Pyongyang a répliqué par des tirs de missile et des menaces quasi-quotidiennes de frappes nucléaires.
Pyongyang avait procédé le 21 mars aux tirs de cinq missiles de courte portée qui avaient plongé en mer du Japon, également appelée mer Orientale. Trois jours plus tôt, la Corée du Nord avait tiré deux missiles balistiques de moyenne portée, une provocation considérée comme beaucoup plus grave puisque ces projectiles peuvent atteindre le Japon.