C'est le concurrent principal de M.Trump, Ted Cruz, candidat dogmatique texan, représentant la droite conservatrice, qui est celui dont les électeurs devraient avoir le plus peur en réalité, estime l'observateur Randall Stephens dans un article publié dans la revue Quartz.
Actuellement, M.Trump peut compter sur 678 délégués et M.Cruz sur 423. Cette course républicaine est donc divisée entre ces deux candidats. Selon M.Stephens, l'ex-gouverneur John Kasich représente le dernier espoir pour ceux qui soutiennent les modérés, mais lui, bien qu'ayant gagné l'Etat dont il est originaire, l'Ohio, ne fait pas le poids même du point de vue mathématique.
Le combat entre MM.Trump et Cruz semble être décisif. Selon l'observateur, le fait que M.Cruz est capable de gagner la course devant M.Trump représente le pire scénario pour le parti. Par ailleurs, le choix même entre ces deux candidats ne rend pas prometteur le résultat des primaires républicaines.
Tous les deux constituent une menace à la stabilité politique. Dans le même temps, si M.Trump, qui est vivement critiqué, provoque des émotions négatives par ses déclarations fortes souvent controversées, son adversaire semble être un homme de fer, dogmatique et conservateur, qui pourrait être un candidat beaucoup plus menaçant, estime M.Stephens.
Les experts estiment que les idées de M.Cruz sont en effet anti-gouvernementales. M.Stephens cite Robert Reich, ex-secrétaire américain au Travail et analyste politique, qui souligne que les deux candidats seraient une catastrophe pour les Etats-Unis, mais M.Cruz serait une plus grande calamité.
L'approche de M.Cruz est considérée comme fermement conservatrice. A l'époque, il était déjà parti en guerre contre le programme fédéral de santé connu sous le nom d'Obamacare, ainsi que contre les dépenses gouvernementales. M.Stephens souligne que les idées de M.Cruz dans la politique étrangère portent également le signe de son approche conservatrice. Le programme politique de ce candidat pourrait être une menace éclatante pour les Etats-Unis, conclut l'observateur.