Vendredi, à l'issue de la cérémonie du Vendredi Saint, le Pape François a renouvelé son appel aux pays de l'Union européenne à accueillir dignement les centaines de milliers de demandeurs d'asile et de migrants. Le Saint-Père a comparé l'attitude d'"indifférence" à l'égard des réfugiés à celle de Ponce Pilate qui s'était lavé les mains du destin de Jésus.
"Nous risquons tous — institutions et individus du monde occidental — de devenir des Ponce Pilate qui se lavent les mains", a-t-il déploré.
Evoquant les attaques des extrémistes en Europe, en Irak et ailleurs, le pape a dénoncé les "expressions du fondamentalisme" et les "actes terroristes perpétrés par des fidèles à des religions qui profanent le nom de Dieu" et qui utilisent "le nom saint pour justifier leur violence sans précédent".
Le pontife ne pouvait pas non plus éviter le sujet de la pédophilie et s'en est pris aux prêtres qui "dépouillent les innocents de leur dignité":
"O Croix du Christ, nous te voyons encore aujourd'hui dans les ministres infidèles qui au lieu de se dépouiller de leurs vaines ambitions dépouillent même les innocents de leur dignité", s'est-il exclamé.
A la suite des attaques de Bruxelles, les autorités de Rome ont renforcé la sécurité de la cérémonie en installant des portiques de détection et en mobilisant des chiens dressés et des groupes spéciaux antiterroristes.