Et pour cause: l'établissement quatre étoiles qu'il dirige, qui accueille la population des institutions européennes alentour, se trouve à quelques pas d'une des pires catastrophe que la capitale belge ait connu, qui couta la vie à 20 personnnes, et fit une centaine de blessés. A 9h11, alors qu'il est lui même en train d'expliquer à ses clients de ne pas se rendre à l'aéroport Zaventem car deux bombes viennent d'exploser, c'est à nouveau le choc… physique cette fois:
Immédiatement, Hans Van des biesen et plusieurs employés s'organisent pour aider. Il y a une équipe à l'hôtel, une dizaine d'employés, qui n'est "pas formée pour un événément terrible comme celui là", mais qui a une formation annuelle de premier secours:
"On a rassemblé toutes les boîtes de premiers soins, des bouteilles d'eau, on a pris un chariot avec des serviettes […]. Les blessés venaient au fur et à mesure, pour nous c'était impossible de rentrer dans le metro avec cette fumée, tellement présente. […] Cette odeur était intenable".
Ils sont parmi les premiers à porter secours, avec les employés de bureau voisins, de la Commission, du CD&V (le parti Chrétiens-démocrates et flamands). En attendant que la police arrive, ils essayaient aussi de gérer le trafic, de repousser les voitures de l'autre côté.
En fonction des blessures les victimes sont dispatchés dans les différents hopitaux bruxellois. Laissant "les professionels faire leur boulot", l'hotel continue d'apporter de menues mais bienvenues fournitures: eau, ciseaux, etc. Explosion pour les uns, petit déjeuner pour les autres…. L'hôtel avaient beaucoup de reservation ce jour là: comment faire avec la clientele qui se réveille?
"On est en 2016, avec les social media, on allait pas leur raconter d'histoires… Tous les clients sont restés dans l'hotel. Comme vous voyez, on a beaucoup de fenêtres dans l'hotel… donc on a mis des draps partout. Que ce soit en direction de la rue de la Loi, ou à l'intérieur pour faire une séparation avec le restaurant, que les clients ne soient pas confrontés avec les blessés.
Vous voyez des gens, qui souffrent et ont besoin d'aide, c'est une réaction naturelle de les aider. Si je suis blessé, j'espère que vous m'aiderez aussi. Pour l'instant, on n'a pas eu de nouvelles de ces personnes…"
Des équipes de soutien psychologique ont été déplacées pour les premiers d'intervenants mais aussi l'ensemble du staff de l'hôtel. C'est eux aussi qui seront au chevet des blessés pour prendre des nouvelles, car "ils disent que c'est important, surtout quand ça se termine bien je dirai". Et l'état psychologique de l'équipe de l'hôtel?
C'est très personnel. On a fait une session personnelle entre nous mardi, tout de suite après les faits. Et aujourd'hui, une session pour tout le monde, par des professionnels. On voit que les gens réagissent très différement.
Les opinions exprimées dans ce contenu n'engagent que la responsabilité de l'auteur.