Le parti ultraconservateur polonais Droit et justice, affilié à l'Église catholique polonaise, a remporté les élections du 25 novembre 2015 et a pour la première fois a formé un parlement homogène. Le parti contrôle les médias ainsi que le parquet, et accuse les défenseurs des droits de l'homme de violer la constitution polonaise. Le fondateur du parti n’est autre que Jarosław Kaczyński, frère jumeau de l'ex-président Lech Kaczyński, qui a trouvé la mort dans le crash de son avion dans la région de Smolensk (Russie) en 2010.
La politique du parti suscite le mécontentement de la communauté internationale et le reflux des investissements. Néanmoins, les autorités polonaises affirment que ce sont les gouvernements étrangers, les institutions européennes et les médias internationaux qui ont déclaré une guerre de l'information à l’encontre de la nouvelle administration du pays, soutenus en cela par l'opposition libérale.
"L'opposition est en état de choc et demande de l’aide à l’étranger", a déclaré le ministre polonais de l'Économie Mateusz Morawiecki, ajoutant que le gouvernement devait œuvrer dans le domaine des relations publiques afin de faire contrepoids, ce qui aiderait à attirer les investisseurs.
Cela plus de deux mois que le gouvernement polonais, préoccupé par l'altération de son image, a lancé des négociations avec des sociétés spécialisées dans les relations publiques, rapporte le correspondant du Financial Times Henry Foy, en citant le titre du célèbre livre de Dale Carnegie "Comment se faire des amis".
Le directeur exécutif d'une des plus grandes compagnies financières du monde assure le rôle de médiateur dans ces négociations. D'après les sources informées du correspondant du Financial Times, le gouvernement polonais apparaît très préoccupé par cette situation, et ne veut pas "perdre la guerre de l'information".
"Ils savent qu'ils ne s'y connaissent pas. Ils n'ont ni connaissance ni d'expérience dans ce domaine", affirme les sources.
Le porte-parole du gouvernement polonais a refusé de commenter cette information.
Des mesures analogues ont été prises par l'administration du premier-ministre hongrois Viktor Orban en 2011, qui a engagé une société britannique spécialisée dans les relations publiques pour améliorer l'image du gouvernement à l'étranger.