Le rapport prend en compte trois différents types de scénarios et se base sur les coûts directs et indirects de la corruption. Dans le meilleur des scénarios, la corruption coûterait annuellement à l’UE entre 179 et 256 milliards d’euros. Dans le pire, elle coûterait jusqu’à 990 milliards d’euros par an. Cette somme représente 6,3% du produit intérieur brut (PIB) des vingt-huit États membres, précise le rapport.
Selon les auteurs du rapport, pour mieux quantifier l’étendue des dégâts, il faut prendre en compte non seulement les conséquences financières mais aussi celles touchant les domaines politique et social. Le think tank RAND Europe insiste sur le fait que la corruption entraîne une faible application des lois et une augmentation du banditisme et des crimes organisés.
"A part ses conséquences économiques, la corruption représente un danger réel, étant un instrument du crime organisé et des groupes terroristes, souvent utilisé pour gagner de l'influence et mener leurs opérations", souligne le rapport.
Selon l’étude, les pays les plus touchés par la corruption sont la Croatie, Chypre, la Lituanie et la Roumanie.
La France fait partie des cinq pays les moins exposés au risque de la corruption, devancée par le Danemark, la Belgique, la Suède et le Luxembourg.