La députée du Parlement européen Marie-Christine Vergiat estime que le comportement de la Turquie dans cette région peuplée par des Kurdes tranche manifestement avec l'image d'un pays démocratique.
D'après Marie-Christine Vergiat, Ankara se contente de déclarer qu'il s'agit d'un "usage modéré de la force". Cependant, estime la députée européenne, "c'est une réponse diplomatique et qui n'a pas de sens". Elle est persuadée que la répression contre les Kurdes s'aggrave depuis le mois de juillet.
"Le symbole de cette répression, si je peux m'exprimer ainsi, c'est ce qui s'est passé à Cizre. Les images que nous commençons à avoir de Cizre sont hallucinantes. On a l'impression d'être en Syrie, à Alep ou dans une autre ville syrienne, et pas vraiment en Turquie, dans un pays qui se prétend démocratique", a déclaré Mme Vergiat dans une interview à la chaîne de télévision RT.
Seule une pétition adressée au Conseil des droits de l'homme de l'Onu et appuyée par une intervention du ministère russe des Affaires étrangères a amené Amnesty International à se pencher sur la situation des droits de l'homme dans le sud-est de la Turquie.