Ces actions de Washington sont liées à la volonté du Pentagone de profiter de la situation actuelle dans la lutte contre l'État islamique (EI, Daech), après que les djihadistes aient subi des dégâts considérables à la suite des frappes aériennes des forces aérospatiales russe ainsi que des avancées de l'armée gouvernementale syrienne et d'autres forces dans la région, rapporte le journal américain Foreign Policy.
Comme le Pentagone ne peut pas compter sur ses militaires et sur les forces de ses alliés dans l'opération contre l'EI, selon le ministère américain de la Défense, l'entraînement des forces locales est la meilleure option.
Selon l'administration américaine, la nouvelle approche sera plus précise que la précédente, cette dernière n'ayant donné aucun résultat.
En septembre 2015, au cours d'une réunion du Comité des forces armées du sénat américain, le sénateur républicain John McCain a déclaré que ce plan d'action du Pentagone était "déconnecté de la réalité" et a qualifié la stratégie américaine contre l'État islamique de "débâcle".
Néanmoins, les militaires américains des forces spécialisées ont poursuivi l'entraînement de certains commandants de l'opposition syrienne sur le territoire turc. En outre, environ 50 soldats des forces spéciales travaillaient en Syrie afin de fournir leur assistance dans la lutte contre Daech.
De plus, le programme d'entraînement n'inclurait que des Arabes ethniques de Syrie, les Kurdes syriens s'étant déjà révélés être une force efficace dans la lutte contre Daech et ayant également causé beaucoup de soucis aux hauts responsables américains, en raison de leur volonté de travailler avec la Russie contre les groupes rebelles formés par la CIA.