Etonnamment détaillées, les images des bases aériennes de Lattaquié et du port de Tartous, qui datent du 17 mars, montrent que la Russie a retiré plus du quart de son contingent militaire de Syrie. Le 15 mars, trois Su-34 et un avion porteur Tu-154 ont quitté le territoire de la Syrie. Le lendemain, ils ont été suivis par encore 12 avions Su-25 et par des Il-76.
On est en droit de se demander si ces gens-là portent la moindre attention à ce que déclare le chef d'Etat russe ou s'ils n'écoutent que la propagande du Pentagone. Le président Poutine n'a jamais déclaré que la Russie allait retirer toutes ses troupes de Syrie.
Le 14 mars, le président russe a déclaré qu'il "ordonnait au ministre de la Défense de commencer le retrait de la plus grande partie du contingent militaire russe de Syrie à partir de mardi (…)."
Le président a également indiqué que le nombre de sorties des avions russe a été réduit de deux tiers, ce qui a permis de retirer 75% des forces militaires russes de la République arabe syrienne.
Il serait bon de rappeler à ces experts que le retrait d'un contingent militaire d'un pays étranger n'est pas quelque chose qui se fait en deux jours.
Fait curieux, on constate une fois de plus que lorsque les Etats-Unis en ont vraiment besoin, leurs services de renseignement leur fournissent très rapidement des images satellitaires de la région en question. Ce qui appelle une question logique: pourquoi n'a-t-on pas vu des images satellitaires de Stratfor suite au crash du Boieng-777 malaisien (vol MH17), le 17 juillet 2014, lorsque ce dernier a été abattu dans le ciel de l'Ukraine tuant 298 personnes à son bord? N'est-ce pas parce qu'une fois publiées ces photos auraient prouvé que ni la Russie, ni les combattants de la région de Donetsk n'étaient responsables de ce crime?
Le Stratfor a la réputation d'être une sorte de CIA souterraine américaine car elle embauche un grand nombre d'officiers retraités des services spéciaux, tandis que les organes gouvernementaux américains sont ses principaux clients.