Selon le rapport, la plupart des médias prêtent attention au racisme, mais personne ne dit que les policiers tuent régulièrement des handicapés. Pis encore, si la victime est un handicapé mental, c'est elle qui est souvent accusée de sa propre mort.
"En Amérique, l'opinion selon laquelle les personnes ayant un handicap, surtout mental, sont dangereuses et potentiellement agressives est tenace. Cette idée est diffusée non seulement par les médias, mais aussi par les hommes politiques. Chaque fois qu'un cas de violence est rendu public, les gens commencent à présenter un handicap comme quelque chose de dangereux. En réalité, de telles idées n'ont aucun fondement", signale le journaliste David Perry, co-auteur du rapport.
"Un handicap ne peut pas servir de justification pour un meurtre. Les policiers doivent bien comprendre qu'il y a des personnes dont les capacités sont limitées. En l'occurrence, le comportement du policier ne doit pas envenimer la situation. Un tel comportement aurait permis d'éviter la mort de très nombreuses personnes", estime le président du RFF et un co-auteur du rapport Jay Ruderman.