La formule "tout ce qui ne nous tue pas nous rend plus fort" est bien connue. Cependant, plusieurs chercheurs sont tombés d'accord qu'elle correspond bel et bien à la réalité. Les scientifiques ont appelé ce phénomène la "croissance post-traumatique".
La croissance post-traumatique consiste en ce que bien des personnes, plutôt que de se laisser emporter par la dépression suite à une tragédie, se sentent plus fortes et prêtes à lancer de nouveaux défis à la vie.
L'adepte de la psychologie positive Stephen Joseph énumère, dans son livre "What Doesn't Kill Us" ("Ce qui ne nous tue pas"), les trois voies principales du développement psychologique de ceux qui ont traversé des coups durs dans leur vie:
1. Une amélioration des relations interpersonnelles grâce au renforcement de leur capacité de compatir avec ceux qui ont subi un traumatisme.
2. Suite à l'acquisition et au développement d'une force personnelle, une sagesse et une compréhension des conditions de vie réelles. On commence à se considérer différemment.
3. Un changement dans sa philosophie personnelle: revalorisation, établissement de nouvelles priorités, entorse au matérialisme et aspiration à vivre "ici et maintenant".
George Bonanno, psychologue clinique du collège pédagogique de l'Université Columbia, partage ce point de vue. Malgré que la mort d'un proche soit toujours un malheur, il est toujours possible cependant d'en tirer quelque chose de positif. Par exemple, cela peut pousser à améliorer ses connaissances dans le domaine médical et se rapprocher ainsi d'autres personnes.
Pourtant, l'essentiel reste d'avoir envie de changer d'état d'âme. Pour se remonter le moral, les médecins conseillent de faire du sport, ne pas se replier sur soi-même, de communiquer avec les autres et trouver une nouvelle raison d'être.